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GÉNÉTIQUE ET RÉCEPTION: L'EXEMPLE DES LETTRES DE MADAME DE SÉVIGNÉ - FRITZ NIES






Bien souvent, le texte littéraire n'est point fixé dès le moment où en paraît la première version imprimée. Car la publication n'est point un acte unique de "mise à la disposition anonyme", du "passage presque brutal du secret de la création à la lumière anonyme de la place publique" [1]. Pour retracer le processus complexe de la genèse du recueil de lettres sévignéennes que nous possédons, j'en passerai en revue les éditions les plus importantes quant aux avatars textuels, de Bussy-Rabutin à Roger Duchêne, dans les années 1970 [2]. Mais auparavant arrêtons-nous un instant, pour faire comprendre les raisons de ces avatars, à la genèse et la réception des lettres manuscrites.

     La Marquise savait, en écrivant, que presque jamais ses lettres étaient réservées aux seuls destinataires, mais qu'elles seraient lues en commun, copiées ou passées de main en main à l'intérieur d'un cercle relativement homogène : celui de la haute aristocratie et de ses intimes [3]. Est-ce qu'elle faisait elle-même des copies de ses envois ? Nous n'en savons rien. Toujours est-il que des semaines voire des mois plus tard, l'épistolière se souvient encore des détails de ses lettres antérieures [4]. Elle sait aussi que la plupart de ces lettres ne seront lues dans leur intégralité que par les destinataires, que ceux-ci ne porteront à la connaissance de chaque non-correspondant, de chaque groupe que "ce qui convient" : une part de la lettre, des endroits brillants qui ne seront pas les mêmes pour tous [5]. Il n'en est pas moins vrai que l'épistolière avait des préoccupations esthétiques, voulait faire impression sur le correspondant comme sur son premier public : amis, proches, égaux par le rang. Le mode de diffusion esquissé justifiait et conditionnait les traits de l'esthétique sévignéenne, proche de celle de sa caste. C'était une esthétique de la "négligence" voulue voire calculée, d'une élégance sans contrainte.

     On sait que l'épistolière prétend écrire "au courant de la plume" ou "à bride abattue" [6]. Mais nous ne savons pas si en réalité les textes conservés étaient une mise au net précédée d'un brouillon. Que signifie, quant à sa propre pratique, le conseil donné à sa fille que celle-ci ne devrait pas expédier ses lettres tout de suite mais d'abord les montrer à des amis pour les faire corriger ? A la différence de bien des lettres familières de son temps, les autographes connus de Mme de Sévigné ne comportent ni pâté ni gribouillage, une écriture régulière et seulement ça et là, quelques petites biffures ou ajouts - signes d'une concentration et d'une application bien au-dessus de la moyenne. Quoi qu'il en soit : la négligence devenue attitude se manifestait dans le domaine stylistique (néologismes, tours "bas" et familiers, etc.) aussi bien que dans celui de la composition : les lettres sévignéennes n'étaient pas conçues comme un tout cohérent d'éléments constitutifs s'agençant parfaitement. C'était un assemblage de petites unités distinctes pouvant produire leur effet sous forme de fragment, un "beau désordre" plein de digressions et de répétitions. Mais l'esthétique de la Marquise visait aussi au divertissement de ses récepteurs, par la nouveauté du style, le badinage, maintes anecdotes et nouvelles qu'elle qualifiait volontiers de "bagatelles".

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    Ceci dit, venons-en aux versions imprimées de sa correspondance. Nous verrons que, depuis trois siècles, les éditeurs se sont efforcés d'en transformer le texte, une fois issu du groupe des premiers récepteurs, selon les attentes de publics nouveaux [7]. Pendant un siècle et demi, bien de ces transformations avaient leur origine dans les postulats d'unité, de pureté et du respect des règles. Cette mise en conformité commence avec Bussy-Rabutin qui insère, en 1696 et 1697, les lettres reçues de sa cousine dans ses Mémoires et une édition de ses propres Lettres. Bien que les autographes de ce lot de lettres ne soient plus connus, on peut déduire ses modifications par exemple d'une statistique d'expressions attestées pour la premiere fois dans les lettres sévignéennes. En bonne partie, ce sont des emprunts aux registres linguistiques "inférieurs". Leur emploi passait à l'époque pour une négligence, tolérée seulement vis-à-vis des correspondants intimes. On supposerait donc la densité de telles expressions bien forte dans l'échange avec le parent proche et ami de jeunesse. Or ce n'est point le cas. Même constat pour les expressions hapaxiques et des attestations manquant dans les dictionnaires. Dans l'ensemble, le degré d'innovation lexicale des lettres sévignéennes varie, lui aussi, proportionnellement à la familiarité avec les correspondants. On supposerait donc, dans la correspondance entre cousin et cousine, un pourcentage de néologismes nettement plus élevé que dans les lettres autographes aux Guitaut. Mais tout au contraire, on trouve quatre fois plus d'hapax dans la correspondance avec les voisins bourguignons que dans celle avec Bussy. Je ne vois qu'une seule explication à ce phénomène : Bussy supprimait, dans les lettres qui lui étaient adressées, conformément à l'optique du public de l'imprimé et d'un classicisme hostile à la nouveauté, les éléments linguistiques présentant de fortes marques d'innovation, comme il l'avait fait pour la majeure partie des expressions familières et inférieures. Bussy était sûr d'ailleurs que la Marquise aurait donné son assentiment à des modifications dont elle prenait en partie connaissance sans faire de commentaire. Car dès 1681 elle avait écrit à son cousin "s'il vous prend fantaisie un jour de publier mes lettres, je vous prie de les corriger". C'étaient là des retouches qui, pour elle aussi, se justifiaient pleinement par la conviction de son époque qu'un autre public, en l'occurrence celui de l'imprimé, peut réclamer un autre style épistolaire.

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    La deuxième grande étape dans l'histoire des transformations est marquée par les éditions de 1725 et 1726 de lettres destinées à Mme de Grignan. Ici encore, les éditeurs gomment nombre d'expressions censées appartenir aux registres de langue inférieurs, comme "rentré de pique noire" ou "putain". Lorsque l'épistolière avait écrit, au sujet d'un maréchal de France, qu'il était "un peu oppressé" par l'ennemi et qu'il "ne saurait se désopiler", l'éditeur substitue à cette métaphore crue un fade "se dégager" - et détruit du coup l'effet comique de cette badinerie. Il escamote de même une bonne partie des répétitions insouciantes de Mme de Sévigné. Et aussi innocente que la question "Pensez-vous que je ne baise point ... vos belles joues et votre belle gorge" ait pu paraître au cercle initial des récepteurs, l'éditeur la supprime comme inconvenante. Pour légitimer le choix parmi les lettres qu'ils proposent au public, les éditeurs des années 1720 n'insistent ni sur leurs qualités stylistiques ni sur le côté divertissant mais soulignent le caractère historique des textes [8]. Trente ans après la mort de l'épistolière, ils sont les premiers à vanter les "anecdotes curieuses" d'une correspondance qui renseignerait à merveille sur "l'histoire secrète" de son époque. Car si le public initial avait été tout à fait insensible à ces valeurs, l'intérêt d'une nouvelle génération de récepteurs, dont la grande majorité appartenait à la bourgeoisie, pour le Grand Siècle avait évolué. Désormais on montrait un goût de plus en plus vif pour l'anecdotique, le petit fait jusque là dédaigné par les historiographes. De l'autre côté, les éditeurs suppriment digressions courtes et pages entières pour organiser le texte selon cette fameuse unité dont les partisans du classicisme déduisent volontiers la qualité littéraire d'une oeuvre. Il suffira, pour exemplifier cet aspect, de comparer quelques variantes : ainsi dans la célèbre "lettre des chevaliers", l'édition de Rouen supprime des nouvelles de la cour et des informations sur les visites et la santé de l'abbé Têtu. L'édition de La Haye élimine en outre réflexions et remarques de l'épistolière sur la nouvelle compagnie que commande son petit-fils, sur son propre mode d'écriture, sur le destin du roi d'Angleterre, etc.

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    Suit la troisième étape, celle des éditions du chevalier Perrin des années 1730. Leur éditeur recommencera de plus belle le travail d'amputation de ses prédécesseurs, raccourcira encore la "lettre des chevaliers", supprimera ailleurs des dizaines de passages jugés hétérogènes, de répétitions estimées fastidieuses, d'expressions regardées comme malséantes, ainsi "il se décrotte" ou "mettre une fille sur le rempart". Dans le serment pathétique :
     "je vivrai pour vous aimer, et j'abandonne ma vie à cette occupation, et à toute la joie et à toute la douleur, à tous les agréments et à toutes les mortelles inquiétudes, et enfin à tous les sentiments que cette passion me pourra donner".

    Perrin aplanira les aspérités de la double antithèse en une simplicité de bon ton. Il éliminera une expression de désespoir qui aurait déplu à la pieuse Mme de Simiane dont il était le mandataire. Et il supprimera quantité de passages qui avaient évoqué l'omnipotence de l'argent. La raison en était sans doute son sentiment de l'incongruité de tels passages dans une correspondance d'aristocrates.

    Mais ce qui donne son poids exceptionnel à cette édition me semble un facteur purement quantitatif. Perrin se refuse à insérer dans son recueil les lettres adressées à Bussy-Rabutin et publiées par lui, lettres que seulement un amateur averti était à même de détecter sous le nom de ce dernier. En même temps Perrin multiplie le nombre des lettres connues dont Mme de Grignan était la destinataire. Ainsi ses six volumes sont à l'origine de la légende d'une Mme de Sévigné ne communiquant qu'avec sa fille, ne vivant que pour elle et ses petits-enfants. Or cette légende de la mère et grand-mère adorable était faite pour plaire au nouveau public, bourgeois dans sa grande majorité. Car l'institution de la famille, au sens restreint de ce mot, et l'image de la mère qui en est la gardienne désintéressée, régissait le processus d'auto-idéalisation de la classe montante.

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    Je saute quelques éditions du XVIIIe siècle, de moindre importance. La prochaine étape dans l'histoire du texte est marquée par les grandes éditions collectives de la deuxième moitié du XIXe siècle. Parmi elles, celle de Charles Capmas, en 1876, jouera un rôle-clef. Cette édition s'appuie sur un recueil retrouvé de copies des lettres à Mme de Grignan, copies bien plus fidèles que l'édition Perrin. En gros toutes les grandes éditions ultérieures, jusqu'à celles de Gérard-Gailly et de Duchêne, ne sont autre chose, quant au texte même, que les résultats de relectures critiques du manuscrit Capmas. Heureusement ce manuscrit fut découvert à une époque convertie à la critique des textes et au culte de l'original - culte qui manquait totalement au siècle précédent. La nouvelle fidélité à l'original étant plus forte que la volonté de ménager l'un ou l'autre groupe de lecteurs potentiels, on restituera force détails susceptibles d'intéresser de nouveaux publics. En reconstituant des expressions "négligées" autrefois stigmatisées, on intensifiera l'attention favorable des linguistes. On rétablira surtout une foule de "petits détails domestiques" et de bagatelles de la vie quotidienne. Revenons, à ce sujet, à la fameuse "lettre des chevaliers". On y retrouvera, après deux siècles, les explications détaillées sur une robe et un bonnet de Pauline, une plaisanterie sur le beau-fils amoureux, des salutations à Marie-Blanche, des mots de louange sur les efforts pédagogiques du chevalier de Grignan, une indication sur le temps très froid. Dans d'autres lettres, on verra enfin mentionnés scandales et maladies, mariages et naissances, procès, promenades et même la menace d'effondrement d'une cheminée à l'Hôtel Carnavalet. C'est ainsi que vers la fin du XIXe siècle, on sera à même de découvrir la valeur documentaire de détails, jadis purement divertissants, pour l'histoire de la civilisation. Dorénavant les représentants de diverses branches de l'histoire ne cesseront de passer au peigne fin les informations sur la vie quotidienne au temps de la Marquise. Citons quelques-uns des aspects de cette exploitation : renseignements concernant l'histoire de la médecine, l'histoire régionale, l'histoire des postes et des transports, l'histoire littéraire et militaire, la musicologie, l'histoire des jeux de hasard, des vêtements et de la mode, des bijoux, des divers plaisirs gustatifs. Dorénavant il n'y aura pas que ces détails, renforçant l'illusion d'une aisance insouciante typiques des anciennes éditions, soucieuses de ménager une classe de plus en plus vulnérable. Les éditions récentes font voir au contraire l'appauvrissement catastrophique de la noblesse d'épée qui se fait jour surtout dans les lettres à Mme de Grignan.

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    Pourtant on aurait tort de voir l'histoire de la correspondance sévignéenne imprimée dans la perspective d'un enrichissement progressif du corpus et d'une précision croissante dans la reconstitution du texte original. Car vers le milieu du XVIIIe siècle les lecteurs commencent à se plaindre qu'il est difficile d'aller jusqu'au bout "de 10 vol. de lettres", à réclamer un "choix" au sein des éditions qui ne cessent d'enfler. Sans tarder, les éditeurs répondent à ce souhait, et dès la fin du siècle, ce sont ces éditions partielles qui représentent de loin le groupe le plus nombreux [9]. Cette tendance aux petites éditions se renforcera encore aux siècles suivants. Pour le seul XIXe, on en compte une centaine, et ce seront les anthologies en un volume qui atteignent aussi le plus grand nombre de réimpressions. Bref - à ce mode de diffusion énormément sélectif échoit un rôle bien plus déterminant pour la correspondance sévignéenne que pour l'oeuvre d'autres écrivains de l'époque. Moins encore que les premières grandes éditions, les éditeurs des anthologies se gênent de transformer le texte. Durant les années trente du XIXe siècle encore, ils sont tout fiers de souligner qu'ils ont ôté les "expressions trop libres et qui blessaient les oreilles délicates". Eux aussi, ils mutilent les lettres par souci d'unité de composition. Et dans un florilège destiné à la jeunesse, en 1835, l'éditrice dit :
    "Parmi toutes les nombreuses éditions qui ont paru à ce jour, il en existe à peine une seule dont les mères chrétiennes veuillent se permettre la lecture, et encore moins la permettre à leurs filles" ; pour ajouter fièrement qu'elle-même a tout éliminé de ce qui pourrait blesser la sensibilité d'une âme jeune et chaste. Or ces mutilations sont grosses de conséquences : les morceaux de bravoure des anthologies, pour leur plupart identiques aux lettres les plus tronquées, ont déterminé, depuis plus de deux siècles, l'image de Mme de Sévigné dans les yeux de la foule des lecteurs. Mentionnons-en seulement quelques exemples : les lettres universellement connues sur la mort de Turenne, sur les exécutions de la Brinvilliers ou de la Voisin, le mariage manqué de la Grande Mademoiselle.

    Dans leur majorité écrasante, les anthologies mettent en valeur quatre aspects des lettres sévignéennes : leur qualité de "modèle achevé" dans l'art épistolaire ; leur valeur de témoignage sur le Grand Siècle de l'histoire nationale ; l'image d'une Mme de Sévigné grande chrétienne et "grand penseur" ; enfin un reflet de la meilleure des mères, aux vertus bourgeoises. C'est que ces anthologies, dès le XVIIIe siècle, mais surtout aux siècles suivants, ont pour but principal de servir à l'instruction de la jeunesse. Immédiatement après l'instauration des lycées, les commissaires du gouvernement prescrivèrent aux écoliers un choix de lettres de la Marquise. Depuis Restauration, ils étaient suivis par les congrégations religieuses qui pourtant avaient des objectifs pédagogiques foncièrement différents. Et de la Troisième à la Cinqième République, l'enseignement laïque ne cessera pas de modeler, une fois de plus, la correspondance célèbre d'après ses idées à lui.

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    Concluons : Tout au long de trois siècles, la raison profonde des avatars qu'a connu la correspondance sévignéenne était une qualité typique du genre à l'époque de la Marquise. La lettre familière "à la Sévigné" permet de changer facilement des détails et de détacher des morceaux de dimension modeste de l'intégralité soit d'une lettre, soit de l'ensemble de l'oeuvre. Sa malléabilité - infiniment plus grande que celle d'une tragédie classique ou d'un sonnet - pourrait bien être une des racines de l'inépuisable vitalité de cette correspondance au texte mouvant. Cette prédisposition, largement exploitée d'abord par les destinataires, puis par les éditeurs, a eu pour effet qu'une partie infime des lecteurs seulement a connu l'ensemble des lettres conservées. Ce manque de contrôle a ouvert un grand espace pour la simplification, la transformation inconsciente, les retouches intentionnelles. Contemporains et éditeurs sont tombés sur des textes qui souvent étaient tout autre chose que des originaux, et ils les ont maniés à leur tour selon leurs propres prédispositions et l'idée qu'ils se faisaient des récepteurs ciblés.

    Somme toute : il y a des textes et des ensembles de textes dont la génèse n'est terminée ni à la première publication ni à la mort de leur auteur. Il y en a même dont peut-être cette génèse n'arrivera jamais à une fin définitive. Car il n'est point exclu qu'on trouvera peu à peu, dans un avenir incertain, autographes perdus ou copies divergentes de centaines de lettres sévignéennes [10], sans parler d'éditions et de tirages inconnus [11]. Et une conclusion plus générale s'impose : on ne peut pas séparer l'histoire de la genèse d'un texte littéraire de l'histoire de sa réception. Car genèse et réception s'influencent et se déterminent alternativement et réciproquement.


    Fritz NIEZ
    Université de Düsseldorf


NOTES


[1] Robert Escarpit, Sociologie de la littérature, troisième éd. Paris, PUF 1964, p. 57sq.
[2] Madame de Sévigné, Correspondance, nouvelle édition établie par R. Duchêne, Paris, Gallimard 1972-1978.
[3] Voir, aussi pour tout ce qui suit : Fritz Nies, Les lettres de Madame de Sévigné. Conventions du genre et sociologie des publics, Paris, H. Champion 2001 [éd. allemande : Gattungspoetik und Publikumsstruktur. Zur Geschichte der Sévignébriefe, München 1972], première partie.
[4] Voir par exemple la lettre du 31 mai 1671.
[5] Voir les lettres du 22 janv. 1672 et du 24 mai 1676.
[6] Voir la lettre du 11 déc. 1664 et passim.
[7] Voir, aussi pour ce qui suit, Nies 2001 (note 3), I.1.3, I.2.3 et II.
[8] Voir, aussi pour ce qui suit, ib. II.1.1.
[9] Voir, aussi pour ce qui suit, ib. p. 178 et surtout ib. II.2.
[10] Nous sommes renseignés sur l'existence d'environ 600 lettres sévignéennes aujourd'hui perdues, adressées à quelques 120 destinataires différents.
[11] Dans ce domaine, les annonces d'antiquaires dans l'Internet et les catalogues électroniques des grandes bibliothèques ouvrent depuis peu des perspectives de recherche tout à fait surprenantes : rien que les bibliothèques publiques en Allemagne possèdent des exemplaires de treize éditions/tirages du XVIIIe siècle que je n'avais pas encore répertoriés dans l'édition originale de mon livre précité.