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HOMMAGE À ROGER DUCHÊNE - HÉLÈNE ET PIERRE ECHINARD






Roger Duchêne, spécialiste reconnu du XVIIe siècle, s'intéressait particulièrement à la littérature et aux Beaux-Arts, non seulement à l'époque classique mais aussi dans les périodes suivantes. Membre de l'Académie de Marseille, dont il fut un temps le directeur, il était très attaché à tout ce qui touchait la ville de Marseille dans le domaine de la culture. C'est ainsi qu'il a dirigé pendant quelques années Marseille, la revue culturelle de la Ville, à la tête de laquelle Pierre Echinard, directeur de l'Académie de Marseille pour l'exercice 2007, lui a succédé depuis 1995, faisant souvent équipe avec son épouse Hélène Echinard pour des recherches historiques qui se rapprochaient parfois des centres d'intérêt majeurs de Roger Duchêne. C'est l'origine du travail que le couple Echinard présente ici en témoignage de l'affection qu'il lui portait.

    Le thème choisi offre plusieurs convergences avec les travaux de Roger Duchêne. Il s'agit de l'adaptation d'une petite pièce due à la mémorialiste marseillaise Julie Pellizzone (1768- 1837), mettant en scène Pierre Puget et François Girardon, l'un peintre, architecte et sculpteur, l'autre sculpteur, tous deux à l'époque du Grand Siècle.

    La publication des Souvenirs de Julie Pellizzone [1] avait soulevé l'intérêt de Roger Duchêne qui avait repris la description de la visite qu'elle fit au château Borély, le 11 juin 1811, dans son ouvrage Le château Borély, Marseille flamboyante, chez Autres Temps, en 1999. Lors de cette visite, cette fine observatrice, elle-même fille d'Etienne Moulinneuf, peintre reconnu en son temps, avait noté la présence de plusieurs oeuvres de Pierre Puget dans la demeure des Borély.

    Un extrait de l'article d'Hélène Echinard "Puget sur scène", p. 100- 103 de la revue Marseille, n°177, consacré à Puget de Marseille (juin-juillet 1996) conclura cet hommage. Elle y présentait déjà des extraits de la pièce inédite de Julie Pellizzone en relevant "la manière, à la fois judicieuse et naïve, libre et convenue, que celle-ci a de percevoir Puget et l'art de son temps, à une époque sensible entre néoclassicisme et romantisme...".

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    Dans la dédicace de sa pièce Puget et Girardon ou les Artistes Rivaux, non datée (mais sans doute composée sous l'Empire en 1807 ou 1808) et adressée à son ami le peintre en portraits, Etienne Nicolas Girardon, Julie Pellizzone évoque la mode de mettre alors en scène les grands hommes du siècle de Louis XIV et se hâte d'en saisir deux, l'un homonyme et parent, dit-elle, de son ami, l'autre "un compatriote célèbre dont les ouvrages embellissent ma patrie" [2].

    A l'occasion d'une visite de Marseillais reçus en mai 2006 au château de Vaux-le-Vicomte par la famille de Vogüe, actuelle propriétaire des lieux, l'adaptation de cette pièce par Pierre Echinard, sous le nom de L'Impromptu de Vaux, a été jouée dans le salon de musique par la compagnie de théâtre Athanor : La voici.

L'impromptu de Vaux


    Personnages :
    - Pierre Puget, peintre, sculpteur et architecte, né à Marseille en 1620
    - François Girardon, sculpteur et architecte né à Troyes en 1628
    - Mansart, Surintendant des bâtiments du Roi [3]
    - Madame du Chemin, veuve
    - Catherine du Chemin, sa nièce

    La pièce se passe à Paris, dans le salon de la veuve du Chemin, chargée de l'éducation de sa nièce Catherine, une jeune fille à marier, qui se plaît à peindre des bouquets de fleurs. Entrent tour à tour en scène Girardon, Puget et Mansart, surintendant des Bâtiments du Roi, qui va jouer les Deus ex machina.
    
    Scène I (Mme du Chemin, Catherine)
    - Mme du Chemin
    Renoncer à l'Hymen ! A ton âge, cette résolution est téméraire. La nature a ses droits sacrés, malheur à qui refuse de les acquitter !... Tu dois les remplir ma chère nièce, et je suis sûre que tu seras bonne épouse et tendre mère... Je veux établir ton bonheur d'une manière invariable, et c'est par le choix d'un époux digne de toi que j'espère y parvenir.
    - Catherine
    Ma chère tante ! je suis pénétrée de vos bontés et je saurai m'en rendre digne.
    - Mme du Chemin
    Tant mieux pour toi ma chère amie. Je ferai tous mes efforts pour te rendre heureuse... Commence par m'ouvrir ton coeur avec cette confiance et cette franchise que l'on doit à une tendre amie... Dis-moi, parmi ceux qui fréquentent ma maison, n'as-tu distingué personne ?
    - Catherine
    Ma tante, tous ceux que vous admettez chez vous ont un mérite distingué
    - Mme du Chemin
    Monsieur Puget, par exemple, qu'en penses-tu ?
    - Catherine
    Beaucoup de bien, j'admire ses talents et j'estime son caractère.
    - Mme du Chemin
    Tu as raison, il a cette vivacité, cette chaleur d'imagination, la franchise et la probité qui sont le partage des habitants de la Provence ... C'est un grand homme par les talents et je me croirais honorée s'il jetait les yeux sur ma nièce pour en faire son épouse. Il a cependant un concurrent bien redoutable dans la carrière de la gloire. C'est Monsieur Girardon. Celui-ci, plus jeune de quelques années et moins célèbre, ira cependant bien loin, si j'en crois mes faibles lumières !
    - Catherine
    Je pense comme vous, ma tante, et lorsque vous me conduisez dans les jardins de Versailles, je ne puis me lasser d'admirer les groupes charmants qui ornent les bosquets des bains d'Apollon, l'Enlèvement de Proserpine est aussi d'une beauté qui m'enchante. J'y trouve tant de grâce que je...
    - Mme du Chemin
    A merveille, ma nièce, je suis charmée de voir l'enthousiasme que t'inspirent les chefs- d'oeuvre des arts. Ils font toujours sur moi le même effet. Je suis sensible comme toi aux grâces qui accompagnent le ciseau de Girardon, mais je préfère cependant l'expression admirable que Puget sait donner à ses figures et, chaque fois que je regarde son Milon de Crotone, je suis sur le point de m'écrier comme la reine lorsqu'on offrit ce chef-d'oeuvre à ses yeux : "Ah ! le pauvre homme !" [4]
     - Catherine
    Ma tante, puisque nous sommes sur le parallèle de ces deux artistes, que pensez vous du caractère de Monsieur Girardon ?
    - Mme du Chemin
    Il a beaucoup de mérite et joint à la douceur champenoise, une politesse, une aménité qui plaisent et... Mais le voici !

    Scène II (Mme du Chemin, Catherine, Girardon)
    - Girardon
    Bonjour, Mesdames. Comment se porte aujourd'hui Madame du Chemin ?
    - Mme du Chemin
    Fort bien Monsieur, quand je m'occupe des beaux-arts ou des artistes, je me porte à merveille.
    - Girardon
    Vous avez inspiré le même goût à votre aimable nièce, aussi n'est elle jamais si bien que lorsqu'elle tient la palette. Voyez comme son teint est animé, quelle fraîcheur, quel coloris ! Comme ses fleurs sont imitées ! Vous faites un miracle nouveau, puisque vous rendez à jamais durable ce qu'il y a de plus fragile dans la nature.
    - Mme du Chemin
    Toujours des choses agréables, Monsieur Girardon. Vous mettez dans vos paroles la même grâce que l'on admire dans vos ouvrages...
    J'en prends à témoin Monsieur Mansart que voici.

    Scène III (Mme du Chemin, Catherine, Girardon, Mansart)
    - Mansart
    Eh ! bonjour, mon cher Girardon ; Mesdames je vous salue.
    L'aimable Catherine est toujours occupée... Ce que vous faites est charmant... Je ne doute pas que l'Académie de peinture ne vous ouvre bientôt ses portes.
    A propos, Monsieur Girardon doit savoir que le Roi va nommer incessamment à la place d'Inspecteur général de tous les ouvrages de sculpture.
    - Girardon
    Il me semble que Monsieur Puget a droit de l'obtenir. Déjà, le Roi, qui se connaît en mérite, lui a donné le nom d'inimitable.... Quel ouvrage peut être comparé à son Milon de Crotone ! Quel artiste aurait jamais pu rendre cette expression de douleur si touchante et ces efforts impuissants que fait l'athlète pour se débarrasser du lien funeste qui le retient et l'empêche de combattre et peut-être de terrasser son terrible ennemi ! Jetez les yeux sur son groupe de Persée et Andromède, quelle beauté de composition, quelle exécution facile, comme ces draperies sont jetées !... [5] Comme on sent le nu au travers ! Gênes et le duc de Mantoue doivent s'enorgueillir de posséder des chefs-d'oeuvre que le fameux cavalier Bernin lui-même a été forcé d'admirer !
    - Mansart
    Je vois avec satisfaction que le cavalier Bernin n'est pas le seul rival généreux !
    Mon cher Girardon, Puget n'est pas le seul qui puisse prétendre au choix de Sa Majesté. En voyant vos charmants groupes du jardin de Versailles, j'éprouve toute l'admiration que vous prodiguez à votre illustre rival. Si Puget brille par l'expression, vous brillez par les grâces et je voudrais de tout mon coeur que la place dont il s'agit fût à ma disposition. Je serais charmé d'avoir un adjoint tel que vous pour m'aider à embellir les bâtiments du Roi. Adieu ! puissè-je, avant qu'il soit peu, complimenter mon ami. Mesdames, je vous salue.
    (Il sort)

    Scène IV (Madame du Chemin, Catherine, Girardon)
    - Girardon
    L'amitié de Monsieur Mansart me flatte infiniment, mais elle va trop loin en ma faveur. C'est à moi d'être sous les ordres de Monsieur Puget et le ministre éclairé qui dirige cette nomination saura bien ménager les convenances. C'est un espoir non moins glorieux, mais bien plus doux qui m'occupe en ce moment. J'aspire au bonheur de plaire à l'aimable Catherine et à l'avantage d'obtenir l'aveu de sa tante pour devenir son époux.
    - Mme du Chemin
    Monsieur, votre demande m'honore infiniment et l'aveu de ma nièce décidera toujours du mien quand il s'agira d'un homme tel que vous. Cependant vous voudrez bien permettre qu'avant de répondre d'une manière positive nous prenions le temps nécessaire.
    - Girardon
    Ah ! Madame, vos désirs sont pour moi des lois absolues !

    Scène V (Madame du Chemin, Catherine, Girardon, Puget)
    - Mme du Chemin [Saluant l'entrée de P. Puget]
    Ah ! monsieur Puget, je suis charmée de vous voir. Je devais nécessairement avoir cet avantage aujourd'hui, car j'ai parlé de vous toute la journée.
    Monsieur Mansart nous a annoncé la prochaine nomination d'un Inspecteur général de tous les ouvrages de sculpture et nous avons pensé que...
    - Puget
    Que le gouvernement pourrait jeter les yeux sur moi ?
    En effet, un de mes amis, secrétaire du ministre Colbert m'a invité ce matin à demander moi-même cette place. Mais cette démarche répugne trop à mon caractère. Je ne la ferai jamais !
    Si l'on m'accorde la victoire
    Je veux toujours la mériter
    Et je croirais ternir ma gloire
    Que d'aller la solliciter.
    De Colbert l'esprit juste et sage
    Saura déterminer son choix.
    Mon avocat, c'est mon ouvrage
    Et lui seul doit parler pour moi.
    J'ai cherché dans tous mes voyages
    A former mon goût et ma main
    Je suis nourri aux grands ouvrages
    Loin de moi tout projet mesquin
    Jamais une indigne faiblesse
    Ne pourra me dicter sa loi
    Et pour grosse que soit la pièce
    Le marbre tremble devant moi.
    - Mme du Chemin
    Ma foi, on s'en aperçoit à vos figures, car elles semblent avoir du mouvement. Comment faites-vous donc pour leur donner la vie ? Apprenez-nous votre secret, de grâce !
    - Puget
    Le moyen n'est pas un mystère. L'artiste doit fuir les vains atours et consulter toujours la Nature.
    Mon cher Girardon, l'étude approfondie, que nous avons tous deux faite des beautés de l'Antique, nous a appris à lire couramment celles de la Nature ! A propos, on vient de me parler de quelques statues arrivées d'Italie. Je suis curieux de les voir. Voulez-vous venir avec moi ?
    - Girardon
    Je suis à vos ordres ! (Ils sortent ensemble)

    Scène VI (Madame du Chemin, Catherine)
    - Mme du Chemin
    Eh bien ! Ma nièce, nul doute que ce grand home n'obtienne la préférence !
    Heureuse celle qu'il choisira comme épouse ! Monsieur Girardon demande ta main et n'en est pas moins digne. Mais je ne te cacherai pas que je me sens une prédilection pour Monsieur Puget. Si j'étais moi- même l'objet de leurs voeux, je ne balancerais pas à lui donner la main. Interroge ton coeur, pour moi je dois t'abandonner quelques instants...
    - Catherine [seule]
    Ah ! ma chère tante ! Ma chère tante ! Que votre préférence pour Monsieur Puget m'embarrasse et me chagrine !
    On m'assure que c'est folie
    D'oser choisir un vainqueur
    Et que d'amour la perfidie
    Cause souvent notre malheur.
    Malgré cette philosophie,
    Comment résister à son coeur
    Lorsqu'une douce sympathie
    Semble nous offrir le bonheur ?
    Si Monsieur Puget obtient la place d'Inspecteur, ce sera une raison de plus pour que ma tante me sollicite en sa faveur... Oserais-je lui résister. Il n'est pas juste cependant que l'un ait tout et l'autre rien !
    Ah ! de ces artistes rivaux
    Quel obtiendra la préférence ?
    Ils sont dignes par leurs travaux
    D'être la gloire de la France.
    Puget, si tu sais mériter
    Le laurier qu'au talent on donne,
    Girardon, pour te consoler
    L'amour te garde une couronne !
    Mais on vient !... Fuyons !... Je ne pourrais en ce moment cacher le trouble de mon coeur !

    Scène VII (Girardon, Mansart)
    - Mansart
[A part] Voici Monsieur Girardon. Ménageons-lui une surprise...
[Haut] Je suis charmé de vous trouver ici Monsieur Girardon. Je crois avoir démêlé le sentiment qui vous y attire. Il est bien naturel.
    - Girardon
    Je ne chercherai point à dissimuler avec vous mon digne ami ; il est vrai que j'adore l'aimable Catherine. Elle seule peut embellir tous les instants de ma vie. Ah ! Monsieur, vous qui protégez les talents, aidez- moi à déterminer Madame du chemin en ma faveur !
    - Mansart
    Calmez- vous mon ami, calmez- vous ! et laissez-moi faire. Je vais tâcher d'obtenir de Mme du Chemin l'aveu que vous souhaitez.
[A part] Et j'ai de bons moyens pour réussir !

    Scène VIII (Madame du Chemin, Mansart, Girardon, Catherine)
    - Mme du Chemin [Entrant]
    Pardon, Messieurs, j'ignorais que...
    - Mansart [Lui prenant la main]
    Madame, l'éducation soignée que vous avez donnée à votre charmante nièce est un mérite que l'on ne saurait trop apprécier, mais ce n'est pas tout encore ; il faut terminer votre ouvrage en établissant son bonheur. Il faut lui donner un époux digne d'elle et de vous. Souffrez donc que je sollicite la main de votre nièce en faveur de celui que la Cour vient de faire Inspecteur général !...
    - Girardon [A part]
    Comment ! Que veut-il dire ?
    - Mansart [Tirant le brevet de sa poche]
    ... Je suis chargé par le ministre Colbert de lui remettre moi- même son brevet. Le voici. Consentez-vous Madame ?
    - Catherine [A part]
    Ciel ! Que vais-je devenir ?
    - Mme du Chemin
    Le choix du Roi et l'honneur que vous me faites, Monsieur, sont des motifs trop puissants pour que j'ose balancer : J'accepte avec reconnaissance.
    - Mansart [Se tournant vers Girardon]
    Venez donc, Mon cher Girardon, embrasser votre tante !
    - Girardon
    Ah ! Madame ! Ah ! Catherine ! puis-je me flatter que vous souscrirez toutes deux de bon coeur !
[Il embrasse Catherine. Dans le même moment, Puget arrive]

    Scène IX (Tous)
    - Puget
    Fort bien, mon cher Girardon, fort bien ! Je vois que vous justifiez le proverbe qui dit qu'un bonheur ne vient jamais seul. Vous me connaissez : avide de gloire, je suis capable de tout pour l'acquérir, mais je n'envie point celle des autres. Vous m'avez égalé en talent. Le roi vous a choisi, je ne puis me plaindre. Et si je cherche à me venger ce ne sera qu'en essayant de vous surpasser.
    Vous me rendez un service plus grand que vous ne pensez. Je suis mauvais courtisan, la franchise et la vivacité provençales, qui sont la base de mon caractère, s'accordent peu avec celui qu'il convient d'avoir avec les grands... Je sais rendre justice à des rivaux dignes de moi, tels que l'Algarde, le cavalier Bernin et Girardon, mais je ne puis plier mon caractère à la subordination, ni céder à qui que ce soit... Tôt ou tard, je me serais fait des ennemis dangereux. Non, la Cour n'est pas mon élément. Vous obtenez le pas sur moi, je me retire et vais chercher une autre route pour parvenir à l'immortalité. L'indépendance seule peut me plaire et je cours la chercher au sein de ma patrie.
    - Girardon
    Et je serais la cause que Paris et la Cour seraient privés d'un homme tel que vous ?
    - Puget
    Vous leur restez... Moi, je me rends à ma patrie. Je prétends l'enrichir des plus beaux monuments que le génie pourra me suggérer et confondre ma gloire et la sienne.
    Ô Marseille ! Il est tant que je te consacre mes talents et mon existence. Puisse-tu placer un jour mon nom à côté de ceux de nos plus illustres concitoyens !
    Je veux enrichir ma patrie ;
    Et je lui dois, dans tous les temps,
    Les fruits heureux de mon génie.
    Elle reçut de mon pinceau
    Jadis de savantes prémices,
    Je lui consacre mon ciseau,
    Il va briller sous ses auspices !
    - Girardon
    Tout semble enfin combler mes voeux
    Je cueille une palme nouvelle
    Et l'amour pour me rendre heureux
    M'offre des grâces le modèle.
    - Mansart
    Vous, qui cherchez à découvrir
    L'accès du temple de mémoire,
    Sachez qu'il faut pour réussir
    N'être jaloux que de la gloire.
    Messieurs, de ces rivaux fameux,
    Que l'exemple vous intéresse.
    Montrez-vous aussi généreux
    Et pour l'auteur, et pour la pièce !

     (FIN)

    Pierre ECHINARD